vocabulaire stylistique pour l'analyse du roman



1. Ecrivain, narrateur...


On ne confondra pas : On distinguera encore le lecteur (moi en 2005), le narrataire, c'est à dire celui qui dans le texte est mis en scène comme lisant l'histoire (du roman comique). Enfin, l'auteur réel, lorsqu'il raconte, imagine un lecteur que l'on peut dire modélisé. Ce lecteur modélisé n'est qu'une image que le producteur du récit invente pour ajuster ses propres mots. En effet, il lui est nécessaire de se représenter son auditoire et d'adapter son discours à son interlocuteur imaginaire.

2. Les niveaux d'analyse

Au sein de l'énoncé, on distingue :

3. Les composants de la fiction


a) L'espace

Les lieux fondent l'ancrage réaliste ou non réaliste de l'histoire. L'effet de réel naît du recours à des indications précises qui correspondent à notre propre connaissance du monde (emploi de toponymes, mention d'itinéraires...) Les lieux ont des fonctions narratives multiples :

b) Le temps

De même que pour les lieux, les indications temporelles participent à l'effet de réel quand elles renvoient à un savoir qui fonctionne en dehors du roman (les références à un événement historique). Elles assurent par ailleurs des fonctions narratives :

c) Les personnages

Greimas a proposé de lire les personnages comme des forces agissantes appelées actants. Il pose qu'il existe 6 catégories d'actants participant à tout récit défini comme une quête, et il regroupe ces 6 catégories deux par deux selon des axes fondamentaux : Les Actants ne sont pas nécessairement humains, il peut s'agir d'animaux, de forces naturelles… Un acteur peut tenir plusieurs rôles conjointement.

4. Les composantes de la narration


a) Les fonctions du narrateur

Dans tout récit le narrateur assure deux fonctions de base : Il assure encore : Toutes ces fonctions sont parodiées par Scarron.

b) La perspective narrative

Il s'agit de l'angle selon lequel l'histoire est perçue, on distingue trois types de perspectives :

c) L'instance narrative

Le narrateur qui est en dehors de l'histoire racontée (diégèse) et qui prend place dans le récit (cadre) est appelée le narrateur extra-diégétique (le " je " qui raconte l'histoirede la troupe de comédiens).
Les narrateurs qui prennent place dans les récits emboîtés (par exemple le destin raconte son histoire passée à la première personne) sont dits intra-diégétiques.

d) Les metalepses

Elles résultent de glissement entre la narration et la fiction. On appelle ainsi les interventions du narrateur. Qu'il nous semble : Dans le roman contemporain, les personnages franchissent la frontière entre fiction et narration pour apostropher le lecteur et l'auteur comme s'ils étaient au même niveau que le lecteur et l'auteur. ex : " - Voilà l'histoire est finie. Etonnée, elle battit des cils - Déjà ? mais il reste encore une dizaine de pages "

e) La vitesse de narration

La vitesse désigne le rapport entre la durée de l'histoire (calculée en années, en mois, en jours ...) et la durée de la narration (nombre de pages).

f) La fréquence

Elle désigne l'égalité ou l'absence d'égalité entre le nombre de fois ou un événement s'est produit dans la fiction et le nombre de fois où il est raconté dans la narration. Le mode accumulatif. Le texte raconte X fois ce qui se produit X fois, mais la même manière. ex : le gag du pot de chambre dans ce roman. (entraîne un comique de répétition)

g) L'ordre

L'ordre désigne le rapport entre la succession des événements dans la fiction et l'ordre dans lequel l'histoire nous est racontée. Il existe deux grands types d'anachronie narratives :